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Le Bataillon de Production Ecologique

L’image du soldat paysan date de la Rome Antique. Les citoyens Romains d’alors, agriculteurs dans leur patrie allaient accomplir leur service militaire en s’engageant dans la légion. 2000 ans plus tard, l’Etat Bolivien reprend l’idée en modifiant quelque peu le concept. Les jeunes Boliviens doivent accomplir un an de service militaire obligatoire, à temps partiel pour les étudiants, et à temps plein pour les autres. Si l’enseignement classique est bien présent (maniement des armes, exercice physique, corvée d’épluchage de patates, et j’en passe…) depuis une vingtaine d’année, de nouvelles formes d’enseignements ont vu le jour au sein de l’armée et plus particulièrement au sein des « Bataillons de Production Écologique ».


Ces Bataillons dispensent des formations en agriculture, horticulture, élevage et… apiculture. Six mois de l’année du service militaire sont entièrement consacrés à ces formations professionnelles. L’Etat-major a certainement eu raison de penser que savoir travailler la terre était sans doute plus utile que de manier les armes ! L’objectif est de voir repartir les jeunes hommes avec une formation initiale afin, soit de s’insérer dans la vie active, ou au moins de pouvoir développer une activité secondaire agricole qui puisse générer un revenu complémentaire pour la famille.


L’apiculture a, dès le début, été intégrée dans les programmes et rencontre un certain succès : l’an dernier, une quarantaine de soldats ont reçu une formation apicole dans le bataillon de Cochabamba. Le Colonel actuel du Bataillon tente de développer un plus grand nombre de ces programmes de formation en apiculture et, pour cela, ses arguments auprès de ses supérieurs sont multiples : une activité professionnelle rentable, complémentaire à des activités agricoles pour la pollinisation, et surtout une activité saine et respectueuse de l’environnement. Des militaires aux sensibilités écologiques, vous y croyez ? L’Armée dispose d’un avantage majeur pour développer l’activité apicole : elle possède dans tout le pays de nombreux terrains à l’accès restreint et donc, la plupart du temps, protégés de toute exploitation des ressources. Ces terrains sont situés dans des écosystèmes très variés ce qui offre une grande diversité végétale pour la production de miel et autres produits de la ruche tels que le pollen.


Une visite au rucher du bataillon qui comprend une vingtaine de ruches et situé dans un cadre verdoyant, m’aura montré que l’abeille Africanisée est aussi une arme biologique efficace ! Quelques piqûres douloureuses au rendez-vous ! Mais surtout des constats positifs : des abeilles en pleine santé, des colonies très populeuses et une production de Miel importante. Les militaires semblent avoir la main apicole !



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