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Premier contact avec l'Abeille Bolivienne

Le département de Santa Cruz, présente un paysage de plaine à dominante agricole (culture du Maïs, du blé, du magnoc…). La ville, qui est la capitale économique du pays, se structure en plusieurs anneaux « anillos » qui sont en fait des boulevards circulaires, le premier anillo entoure le centre-ville et ainsi de suite. Pour se repérer on cite le nom de sa rue et l’on précise entre quels anillos elle se situe. Les premiers anneaux présentent une organisation régulière de rues parallèles et perpendiculaires qui dessinent des « cuadras » des blocs carrés de constructions. Comme dans une ruche, derrière l’anarchie apparente de la circulation, se dessine en fait un ensemble géométrique très structuré.

J’ai rejoins pour ma première visite un apiculteur du département, Osvaldo. Pour apercevoir des abeilles dans cette région il faut sortir de la Ville, une fois passé le fleuve qui délimite la frontière ouest de la Municipalité, nous entrons dans le Municipio de Porongo. Rapidement les routes de goudron aux marquages effacés font place à des pistes de terre, assez accessibles lorsqu’elles sont sèches, une grosse averse les rend très vite impraticables et un bon 4x4 s’impose pour pouvoir progresser ! Une heure de Piste, la traversé de quelques pueblos (villages) non sans apercevoir quelques fois à l’horizon les montagnes du Parc naturel Amboro, sont nécessaires pour atteindre la propriété qui accueille le rucher. Les dizaines d’hectares de terres acquises par un riche propriétaire sont laissés à l’état sauvage afin d’en faire une petite réserve de biodiversité. Osvaldo qui m’accompagne a obtenu l’autorisation d’y installer ses ruches. Le 4x4, encore une fois, s’est avéré un grand allié pour s’enfoncer dans la dense végétation tropicale.

Après un kilomètre dans la forêt nous coupons le moteur, le moment est venu de s’équiper. Rapidement, je vais comprendre pourquoi mon guide enfile deux combinaisons : le rucher qui compte une quinzaine de ruches disposées dans une petite clairière est peuplé d’abeille dite Africanisées, une souche d’Apis Melifera originaire d’Afrique. Cette souche est plus agressive que l’Apis Melifera européenne. L’hostilité que nous rencontrons est également due au manque de provisions. Incroyable dans une végétation si luxuriante, mais la floraison des plantes présentes se concentrent sur une courte période, la sécheresse des mois précédents n’arrangent rien. Pour remédier à cette situation de disette, les apiculteurs de la région ont commencé à pratiquer la transhumance de leur rucher afin de suivre les différentes floraisons en transportant leurs ruches d’un site à un autre. Notre mission est de préparer les ruches pour le voyage, après une rapide vérification de contrôle, elles sont sanglées. Dès le lendemain soir, elles seront chargées dans le pick-up et voyageront plusieurs heures de nuit.

Cette première rencontre avec les Abeilles Bolivienne m’aura valu une piqure mais surtout m’aura permis d’avoir un bel aperçu des problématiques apicoles dans cette région, mais après l‘effort, le réconfort !


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